Sauter en parapente, tomber en parapente ? Que dit-on ?
Voyons ensemble le bon vocabulaire à utiliser pour votre baptême en parapente
Nous entendons souvent plusieurs expressions pour caractériser l’action de prendre vol lors d’un baptême en parapente. « Tomber » ou « sauter » en parapente. Alors que la bonne expression est « voler en parapente ». On vous dit pourquoi.
Cet article s’adresse:
- À ceux qui sont néophytes concernant le monde du parapente.
- À ceux qui ont déjà fait un baptême de parapente, et qui ont osé utiliser le verbe “sauter” devant leur pilote.
- Enfin, à ceux qui sont désormais pilote eux-mêmes depuis peu, et qui malgré tout, continuent d’utiliser ce terme.
Modifions notre vocabulaire du parapente vers de bonnes bases…
« Sauter » en parapente
Le parapente et le parachutisme sont souvent confondus. Pour la simple et bonne raison que l’on aperçoit à-peu-près la même chose vue du sol : une voile, un pilote en dessous, un engin volant qui, souvent, ne reste pas bien longtemps dans les airs.
Pourtant, essayons de comprendre la différence ensemble.
Le parachutisme nécessite de prendre de l’altitude afin de pouvoir à juste titre “sauter” de l’avion. Qu’il s’agisse d’ailleurs d’un avion, d’un hélicoptère ou encore d’une montgolfière, le départ d’un de ces aéronefs s’effectuera en sautant.
Le parapente, en revanche, comporte un indice dans son nom.
Le décollage aura en effet lieu à partir….d’une pente ! Pas besoin “de se jeter dans le trou”, comme diraient les habitués. Il ne faut surtout pas sauter, ni s’asseoir avant d’avoir quitté le sol. Le décollage se fait généralement sur une belle pente herbeuse, au mieux légèrement inclinée.
Il est aussi possible d’utiliser un treuil pour les régions qui n’offrent pas de dénivelé important. Le principe sera le même que les planeurs qui utilisent parfois un dévidoir.
Le vent joue alors un rôle important lors de la phase de décollage. S’il est inexistant, voire en dessous de 5 km/h, le décollage nécessitera sûrement quelques petites foulées pour permettre à la voile de se gonfler au-dessus de
vos têtes. En revanche, à partir de 10 km/h, nous estimons que le vent alimente assez la pente. La course n’est plus nécessaire et le décollage se réalise en douceur pour planer tranquillement dans les airs.
« Tomber » en parapente
Une fois que le parapente a “décollé”, le pilote va chercher à rester le plus longtemps possible en l’air. Cela grâce à différents phénomènes : la montée en thermique ou le soaring en air dynamique.
À savoir, le record de durée n’existe pas en parapente. Mais les records de distance, eux, sont bien déclarés. Il a été possible le 9 juin 2020, de réaliser 431,30 kilomètres en vol ! Et en France ! Un vol de plus de 10h pour Frédéric Delbos, Martin Morlet et Franck Arnaud. Ces derniers n’ont malheureusement pas pu le faire valider par la Coupe Fédérale de Distance (CFD). Le dernier record établi en 2019 (417 km) reste alors de vigueur.
Contrairement au parachutisme, où la voile sert à amortir la chute et atterrir en un seul morceau, le parapente a pour vocation de rester dans les airs. Voler pour parcourir de la distance et même faire de la voltige !
Cette diversité est permise grâce aux différents types de voiles, plus allongées que celles dédiées au parachutisme.
J’espère que vous saurez désormais expliquer la différence de vocabulaire à vos proches. Les baptêmes de parapente sont accessibles à tous, alors partagez l’info !
« Voler » en parapente
Et oui, on dit simplement « voler en parapente » puisque dés que les pieds quittent le sol, au décollage, c’est parce que le parapente est déjà en vol et que tout naturellement, nous glissons à travers les airs sous celui-ci.
Lors de votre baptême en parapente, vous ferez donc un vol en parapente. Qui plus est, celui-ci peut-être caractériser de « vol biplace en parapente » puisque dans le cadre d’un vol pédagogique, vous serez sous le parapente avec votre pilote, donc, tous les deux sous la même aile en « biplace ».